EVOLUTION DE LA MALADIE DU VIRUS EBOLA




Comment le virus Ebola est-il perçu par rapport à d'autres maladies ? Est-ce le thème le plus préoccupant pour les congolais ?
Les gens s'inquiètent aussi de la politique et d'autres questions, c'est sûr, mais Ebola est vraiment le plus gros problème en ce moment. La population est très consciente du danger mortel du virus. Beaucoup dinformations circulent au sujet d'Ebola et l'information est bien reçue par la population. C'est maintenant la dixième épidémie en RDC et les gens ont suivi ce qui s'est passé ces dernières années.
Comment les médecins et autres experts évaluent-ils le risque à moyen terme de cette épidémie ?
De nombreuses mesures préventives sont mises en place : hygiène des mains, prévention des blessures par les aiguilles et autres instruments tranchants, nettoyage et désinfection des équipements de soins tels que les stéthoscopes ou les thermomètres. Il faut aussi être plus prudent dans la gestion des déchets.
Croyez-vous qu'Ebola puisse se propager dans les pays voisins, en particulier en Ouganda ?
La propagation dans les pays voisins, en particulier l'Ouganda, le Rwanda  et la province voisine du sud Kivu est possible parce que les frontières entre ses pays  et la RDC ne sont pas toutes contrôlées efficacement (mesure de la fièvre, lavage des mains). Entre le sud kivu et le nord kivu il nya pas de contrôle, Il y a beaucoup d'échanges commerciaux entre les trois  pays et l'Ouganda a déjà connu plusieurs épidémies d'Ebola. Cest pourquoi il est essentiel de renforcer les contrôles aux frontières.
Comment le gouvernement et ses partenaires  contribue-t-il à la prévention ?
Le gouvernement a mis en  place un comité de gestion des urgences des épidémies en incluant toutes les différentes couches de la population, en collaboration avec la zone de santé. 
Le gouvernement  a également formé des acteurs de la santé et sensibilisé le public aux dangers de la viande de gibier et de la viande de chauve-souris. Cette viande ne doit pas être consommée ! Nous recommandons aux gens de ne pas se serrer la main pendant l'épidémie, de ne pas toucher le corps d'une personne décédée d'Ebola et de se laver régulièrement les mains avec de l'eau chlorée ou de l'alcool. Il est prévu d'installer d'autres postes de lavage des mains dans les lieux publics.
Les centres de santé ont besoin de plus d'argent pour pouvoir renforcer la prévention. Il faut davantage de fournitures médicales, d'équipements de protection et de postes de lavage des mains.
Le recours aux volontaires est très important pour sensibiliser la population. Les informations vitales doivent être transmises dans les églises, les écoles et dans les communautés. Il y a beaucoup de bénévoles dans les communautés, mais ils ont besoin dêtre formés et de soutien financier pour pouvoir payer leurs déplacements et leur nourriture.
Que pensent les gens d'Ebola ? 
Certaines personnes pensent réellement quEbola est un fait réel, une maladie très dangereuses dautres par contre ne croient pas à cela et penses quEbola est une fabrication humaine et lattribue plusieurs croyances.
Les préjugés sur Ebola
Depuis  plus de quatre mois, la maladie à virus Ebola sévit en ville et en territoire de Beni. Le récent bilan de lépidémie fait état de plus de 600 cas confirmés dont les deux-tiers des malades sont déjà morts. Malgré le nombre élevé de personnes atteintes et décédées de cette maladie, beaucoup ne croient toujours pas quEbola existe ! Ce qui met gravement en difficulté tout le programme de riposte.
Ebola cest du bluff, un mythe  fabriqué par certaines ONG pour se faire de largent
Cette idée est très répandue ici à Beni. Même Fabien (raconte un journaliste), un jeune que jai rencontré le croit aussi.  Plus grave, il est très hostile à la vaccination. « Ebola nexiste pas, les ONG veulent seulement justifier des dépenses et se faire de largent. Moi je ne me ferai jamais vacciner. Ces vaccins quils nous amènent aujourdhui auront des effets négatifs sur la santé plus tard. Vous verrez ! », Et ce qui est dommage cest que certains de ceux qui pensent ainsi sont si virulents quils sattaquent même aux équipes de la riposte contre Ebola. La police accompagne désormais chaque équipe sur le terrain pour la protéger.
Cependant, les responsables de la riposte sont formels : la résistance humaine est devenue le seul facteur qui fait empirer la situation dEbola à Beni.
Localement voici les principales fausses croyances qui poussent la population à la résistance :



Croyances négative : Ebola a été amené avec un but précis de tuer les Nande. Cette croyance est appuyée par le fait que jusquici aucune vraie explication na été donnée sur comment a été contaminé le premier patient. Mais aussi comment expliquer que la souche qui sévissait dans lEquateur soit la même que celle de Beni et quil ny ait eu quune semaine entre la déclaration de la fin de lune et du début de lautre ?
Croyance négative : Ebola est pulvérisé le soir dans des rivières, les toilettes et par des hélicoptères qui survolent la ville la nuit. Il y a quelques jours un agent des équipes de riposte, en train dutiliser des toilettes, a été tabassé parce quon croyait quil versait Ebola dans les toilettes.
Croyance négative : Les centres de traitement dEbola (CTE) sont des abattoirs humains, une fois dedans cest la mort assurée. Au 18 avril, 1302 personnes étaient soit confirmées comme atteintes dEbola, soit présentant des signes de la malade. 843 patients en sont morts. Soit plus des deux-tiers. Cela fait peur aux habitants. Ce qui est curieux ici cest que dans les centres de traitement, 90% de patients nont pas Ebola, ou nont pas été dépistés. Ils ont juste certains symptômes. En y arrivant, ils courent donc le risque de contamination sur place ou alors daggravation de leurs autres maladies.  Le CTE est devenu une assurance de mort, et peu de gens osent sy aventurer.
Croyance négative : Il y a aussi plusieurs fake news telles que manger de la cendre et du sel ou de loignon comme médicament efficace contre la maladie. Il y a plusieurs autres théories complotistes
SITUATION ACTUELLE  A GOMA



Apres 72 heures du décès du pasteur qui est venu avec Ebola dans la ville de Goma en provenance de Butembo « Au total, 97 contacts au sens large ont déjà été listés à ce jour.
 La vaccination se poursuivra jusquà ce que tous les contacts identifiés aient été vaccinés. Parmi les contacts identifiés, figurent deux femmes de la famille du pasteur qui voyageaient avec lui. Après le transfert du pasteur au CTE, elles sétaient cachées à Goma et certaines personnes pensaient quelles sétaient enfuies vers Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. 
Heureusement, les deux femmes ont été retrouvées à Goma ce mardi et seront vaccinées. », disent les autorités sanitaires.
Toutes fois la population reste en alerte maximale car les échanges commerciaux sont très intenses sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu par Bateau.



NOTRE ENGAGEMENT CONTRE EBOLA (ceci exige un moyen financier)



Notre association « MAINTENANCE ECOLOGIQUE, en sigle MECO » voudrait mener un combat réel contre lépidémie en, mettant en marche une politique de sensibilisation de la communauté contre la maladie et les dispositifs dhygiène au sein de la communauté.
Enrayer le virus et prévenir une épidémie



Lorsquun nouveau cas dEbola voit le jour, il est essentiel disoler le patient et de sinformer sur les personnes avec qui le patient a été en contact. Cela permet de surveiller des personnes potentiellement infectées et de limiter la propagation du virus. Pour éviter une transmission du virus, il est aussi primordial de nettoyer, désinfecter et détruire des objets contaminés par des fluides corporels et que le personnel médical porte des vêtements de protection adaptés. Le transport de patients nest autorisé que si les mesures de sécurité sont respectées. Dans lhypothèse du décès dun patient, le cadavre doit être enterré dignement et selon certaines règles de sécurité.
Les activités de sensibilisation sont un outil efficace pour la prévention à long terme. Une bonne connaissance des mesures de protection contre la maladie, des symptômes et des démarches à suivre en cas dinfection, peuvent permettre déviter de nouvelles épidémies. Le risque dépidémie peut être aussi réduit par des formations sur lhygiène, par un meilleur accès à de leau buvable propre et à des installations sanitaires et par une bonne gestion des déchets dans les villages. 




CTE : Centre de traitement Ebola.
 

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