L'eau potable à Bukavu ce dernier temps



Ce dernier temps nous observons une pénurie d'eau dans la ville. Les habitants de la ville de Bukavu se déplacent d'une commune à l'autre pour chercher de l'eau et à plus de 10 km des ménages. Il faut attendre 30 minutes au robinet pour remplir un bidon de 20 litres, plusieurs ménages ne sont pas abonnés à la REGIDESO, pour trouver de l'eau il faut se réveiller à 4 heures du matin. En parcourant les rapports épidémiologiques des structures sanitaires, nous avons également observé que la prévalence des maladies hydriques est montés progressivement et surtout pendant la saison sèche quand l'eau pose problème à Bukavu, et cela nous a poussé à mener cette étude pour mesurer la corrélation entre ces deux situations et analyser la qualité de l'eau mais aussi comparer la quantité de l'eau produite par la REGIDESO Bukavu par rapport aux besoins des habitants de la ville. « Cela fait environ trois semaines que les robinets sont secs. Les femmes sont obligées de sortir la nuit pour aller chercher de l’eau. On a enregistré plusieurs cas de viols alors que les victimes allaient chercher de l’eau la nuit. Plusieurs cas de noyades à la rivière Ruzizi ont également été signalés, » a témoigné Jean-Chrysostome Kijana, Président National de la NDSCI (Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC) qui est sur place à Bukavu. Environ cent personnes ont manifesté ce 1er septembre à Bukavu. Elles protestaient contre la pénurie d’eau à Bukavu et dans les zones environnantes. La manifestation s’est déroulée dans le calme et le maire de la ville a promis de trouver une solution rapidement à ce problème Au robinet, des bidons aux dimensions très variées font la queue. Celle-ci est exagérément longue que les femmes dont les bidons en occupent le derrière ne savent pas à quelle heure de la journée elles pourront avoir accès à cette eau aussi rare que de l’or. Et d’autres femmes continuent à arriver, elles arrivent de partout d’ailleurs. Et quand elles sont à quelques mètres de la queue, elles se mettent à courir puisque chacune veut que son bidon y précède ceux des autres, ainsi elle pourra avoir accès à l’eau avant elles, le respect de l’ordre d’arrivée et l’argent étant les seules règles à observer pour pouvoir puiser. de la distribution d’eau potable est gérée par l’Etat. D’après un rapport technique publié en 2010 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), cette entreprise fait face à d’énormes défis: infrastructures endommagées et fragilisées par des années de sous-investissement, taux de croissance rapide de la population urbaine et dégradation des bassins versants augmentant les coûts de traitement. Cependant, l’entreprise accuse une certaine lenteur dans le déblocage des moyens requis ainsi que dans la mise en place de nouvelles stratégies pouvant la permettre d’approvisionner, d’une manière efficace, tout Bukavu en eau potable. Nombreux sont ceux qui pensent, ici à Bukavu, que la privatisation de l’entreprise constituerait la solution à cette lenteur et permettre ainsi à toute la population de Bukavu d’accéder à l’eau potable sans courir d’énormes risques. De l’eau embouteillée aussi, abondante d’ailleurs sur le marché à Bukavu, constituerait une autre solution au manque d’eau potable, mais vu son cout élevé, soit 1.01$ par litre, elle reste le seul apanage des hauts fonctionnaires de l’Etat et les expatriés en mission à Bukavu. Une famille congolaise moyenne vit de moins d’1$ par jour. D’où l’incapacité même, quelques fois, de se procurer ou à pouvoir se procurer de l’eau produite par l’entreprise de l’Etat, vendue, elle, à 0.01$ les 40 litres aux habitants des coins de la ville non-approvisionnés en eau de la REGIDESO. La conséquence du manque d’eau potable est grave: la diarrhée est la deuxième cause de mortalité et pourrait être fortement réduite par un meilleur accès à l’eau potable. L'eau c'est la chose la plus rependue et offerte au choix de l'individu. Aucune autre des décisions qui affectent les relations de l'homme avec son milieu naturel n'est aussi simple, répétée universelle et indépendante. On constate que les sources ne sont pas captées avec un impact négatif sur la population, car on ne peut prétendre atteindre un développement dans un milieu où ses habitants ne consomment pas une eau potable. Dans le quartier Cimpunda, le problème d'eau potable se pose avec acuité parce que les filles, les mamans et les garçons font de longues distances pour s'approvisionner en eau potable. En revanche pour les populations des villes du tiers monde à l'instar de celle de la ville de Bukavu, la problématique de manque d'eau potable est particulièrement aigue et constitue par surcroît une des causes du taux de mortalité élevé. Prière à la Population de chercher une solution dans la ville de Bukavu, car dans l’eau il y a tout, dit-on : « L’homme c’est la vie » sans l’eau on ne peut rien fait. Nous souffrons ici à Bukavu, une sollicitons une aide surtout la notre Société de la REGIDESO.

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